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Dry Water

by [Lodger]

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1.
Électrique à toc, je cours en baskets de plastique montées sur coussins d’air comprimé. Mes poumons se gonflent du kérosène rejeté par les langues de bitume qui s’affolent. Un fossile vissé sur un bloc de béton me voit venir, il m’apostrophe : « Hé, où cours-tu comme ça ? » « Je n’cours pas, papi, je n’cours pas. Moi, je consomme ». La chaleur monte sur l’asphalte bleuté. Tic tac, tic tac, presque midi déjà ! J’ai encore tant de distance à parcourir avant d’atteindre le Graal. J’accélère. Au pas de course je passe à hauteur des pompes à pétrole. Partout des boîtes de tôle, plus ou moins cabossées, s’entassent pour être rassasiées. « Qui, les boîtes ou les maîtres ? » Peu importe, il faut boire à l’hallali. Au pas de charge je traverse les décharges à ciel ouvert, d’où émergent encore quelques mouettes engluées des restes des Fast-food. Fadaises de dire que ce n’est pas nourrissant. La chaîne « Allie m’Enterre » nous en gave, jusqu’au dernier ver. À la tienne ! Des tas de tasseaux métalliques, qui tardent à être installés, débordent des toits lisses de La City. Je suis presque arrivée. Le temple enfin en vue, verge haute dressée vers les cieux, symbole du pouvoir absolu, s’auréole d’une gloire. Le peu de soleil qui arrive à percer la nappe a tapé juste. Mon cœur s’emballe à la vue de ce tapis de fourmis grouillantes qui se déversent hors des murs de la Bourse. Pure beauté ineffable que cet épuisement des masses à l’issue d’un combat acharné. Quelle chance que d’assister à l’apothéose des marchés. La victoire est là, je me courbe pour en amasser. Je reste à bonne distance et me contente de quelques miettes, loin de l’émeute des sangsues qui tentent de tout capter sans partage. C’est la loi, chacun pour soi. Ici, aucun dieu pour dorloter les moins chanceux. Pas d’absolution ni de paradis : on parle le Fiscal, la langue internationale. Le marché terminé je chancèle. Au loin un oiseau crie en déployant ses ailes. Je m’éloigne en titubant, mes tempes tapent, trop fort. Je me retrouve coincée dans un immense corridor. Mes jambes se dérobent, je hurle pour qu’on m’aide… personne ne vient. Je tombe raide. Quand j’émerge, la bouche sèche, encore dans le cirage… je réalise peu à peu que ce n’était un mirage.
2.
Manao azafady aminao aho ry tontolo iainana Manao azafady aminao aho ry biby, vorona, trondro Manao azafady aminao aho ry Tany malalako Nandromba, namono, nandoro aho tsy nahay nikolokolo Naka tsy namerina Nandoto tsy nanadio Nanjaka tsy nanaja Manao azafady aminao aho ry Tany malalako Fa olombelona adala aho tsy nitsinjo anao Ianao no mamelona Ianao no manasitrana Ianao ny tontolo iainako !
3.
Je suis de nature… animale Un animal dissimulé Dans une enveloppe immorale D’humain civilisé Je suis de nature animale Mais faut rien exagérer Depuis la caverne ancestrale J’ai bien changé La vérité du monde (x3) L’humain doit dominer La vérité du monde C’est scientifiquement prouvé Je suis de nature animale Mais peut-on imaginer Un androïde sentimental A la terrasse d’un café Oh nature animale Souillure abominée Tu pollues mon encéphale Moi qui ne rêve que de beauté Qu’ai-je à voir avec Ces volatiles bruyants Ces mammifères puants Insectes piquants Reptiles repoussants Laissez-moi rêver Quoi de plus beau, de plus magique ! Qu’une fleur en plastique C’est le chic du chic La perpétuité… romantique Moi seul peut créer l’idéal… aseptisé Pourtant la nuit, la nuit ! Dans la jungle de mes pensées Comme un babouin traqué De liane en liane Je… m’aéroplane Le jour où le monde disparaîtra Je serai seul, je serai le roi Vive Moi !
4.
We are losing the link, It’s coming faster than we think We’ve forgotten the smell of the earth We have lost the bound of our birth We don’t know how to make a fire, now Without matches or a lighter And we no longer sleep In the forest so wide and deep. Now ! We live in boxes that we call houses We’ve forgotten the smell of the earth We have lost the bound of our birth. It is now time to step aside In the depth of the undergrowth Snuggle up in the cold of winter Down by the river, I remain silent to listen How the water laugh and glisten. I will cross many deserts Dense and humid forests I will climb the highest mountains Drink the water from the fountains. (bis) How could we fall so low It’s so hard to follow How could we fall so low It’s so hard to follow. We are losing the link, It’s coming faster than we think We’ve forgotten the smell of the earth We have lost the bound of our birth. How could we fall so low It’s so hard to follow How could we fall so low It’s so hard to follow. Now.
5.
虫が鳴いてる いま ないておかなければ もう駄目だというふうに鳴いてる しぜんと 涙がさそわれる
6.
Textes La Course Julie Buttolo Électrique à toc, je cours en baskets de plastique montées sur coussins d’air comprimé. Mes poumons se gonflent du kérosène rejeté par les langues de bitume qui s’affolent. Un fossile vissé sur un bloc de béton me voit venir, il m’apostrophe : « Hé, où cours-tu comme ça ? » « Je n’cours pas, papi, je n’cours pas. Moi, je consomme ». La chaleur monte sur l’asphalte bleuté. Tic tac, tic tac, presque midi déjà ! J’ai encore tant de distance à parcourir avant d’atteindre le Graal. J’accélère. Au pas de course je passe à hauteur des pompes à pétrole. Partout des boîtes de tôle, plus ou moins cabossées, s’entassent pour être rassasiées. « Qui, les boîtes ou les maîtres ? » Peu importe, il faut boire à l’hallali. Au pas de charge je traverse les décharges à ciel ouvert, d’où émergent encore quelques mouettes engluées des restes des Fast-food. Fadaises de dire que ce n’est pas nourrissant. La chaîne « Allie m’Enterre » nous en gave, jusqu’au dernier ver. À la tienne ! Des tas de tasseaux métalliques, qui tardent à être installés, débordent des toits lisses de La City. Je suis presque arrivée. Le temple enfin en vue, verge haute dressée vers les cieux, symbole du pouvoir absolu, s’auréole d’une gloire. Le peu de soleil qui arrive à percer la nappe a tapé juste. Mon cœur s’emballe à la vue de ce tapis de fourmis grouillantes qui se déversent hors des murs de la Bourse. Pure beauté ineffable que cet épuisement des masses à l’issue d’un combat acharné. Quelle chance que d’assister à l’apothéose des marchés. La victoire est là, je me courbe pour en amasser. Je reste à bonne distance et me contente de quelques miettes, loin de l’émeute des sangsues qui tentent de tout capter sans partage. C’est la loi, chacun pour soi. Ici, aucun dieu pour dorloter les moins chanceux. Pas d’absolution ni de paradis : on parle le Fiscal, la langue internationale. Le marché terminé je chancèle. Au loin un oiseau crie en déployant ses ailes. Je m’éloigne en titubant, mes tempes tapent, trop fort. Je me retrouve coincée dans un immense corridor. Mes jambes se dérobent, je hurle pour qu’on m’aide… personne ne vient. Je tombe raide. Quand j’émerge, la bouche sèche, encore dans le cirage… je réalise peu à peu que ce n’était un mirage. Madagascar ©Léonie Sam Madagascar ©Léonie Sam Azafady Léonie Sam Manao azafady aminao aho ry tontolo iainana Manao azafady aminao aho ry biby, vorona, trondro Manao azafady aminao aho ry Tany malalako Nandromba, namono, nandoro aho tsy nahay nikolokolo Naka tsy namerina Nandoto tsy nanadio Nanjaka tsy nanaja Manao azafady aminao aho ry Tany malalako Fa olombelona adala aho tsy nitsinjo anao Ianao no mamelona Ianao no manasitrana Ianao ny tontolo iainako ! PARDON Je te demande pardon mère nature Je vous demande pardon, bêtes, oiseaux, poissons Je te demande pardon ô ma Terre bien aimée J’ai pillé, tué, brulé sans prendre soin J’ai pris sans rendre Sali sans nettoyer Régné sans respecter Je te demande pardon ô ma Terre bien aimée Car je suis un fou pour n’avoir pas su veiller sur toi C’est toi qui me nourris C’est toi qui me guéris Tu es mon monde ! Chanson Contre Nature Oldan Je suis de nature… animale Un animal dissimulé Dans une enveloppe immorale D’humain civilisé Je suis de nature animale Mais faut rien exagérer Depuis la caverne ancestrale J’ai bien changé La vérité du monde (x3) L’humain doit dominer La vérité du monde C’est scientifiquement prouvé Je suis de nature animale Mais peut-on imaginer Un androïde sentimental A la terrasse d’un café Oh nature animale Souillure abominée Tu pollues mon encéphale Moi qui ne rêve que de beauté Qu’ai-je à voir avec Ces volatiles bruyants Ces mammifères puants Insectes piquants Reptiles repoussants Laissez-moi rêver Quoi de plus beau, de plus magique ! Qu’une fleur en plastique C’est le chic du chic La perpétuité… romantique Moi seul peut créer l’idéal… aseptisé Pourtant la nuit, la nuit ! Dans la jungle de mes pensées Comme un babouin traqué De liane en liane Je… m’aéroplane Le jour où le monde disparaîtra Je serai seul, je serai le roi Vive Moi ! Losing The Link Guilhöm We are losing the link, It’s coming faster than we think We’ve forgotten the smell of the earth We have lost the bound of our birth We don’t know how to make a fire, now Without matches or a lighter And we no longer sleep In the forest so wide and deep. Now ! We live in boxes that we call houses We’ve forgotten the smell of the earth We have lost the bound of our birth. It is now time to step aside In the depth of the undergrowth Snuggle up in the cold of winter Down by the river, I remain silent to listen How the water laugh and glisten. I will cross many deserts Dense and humid forests I will climb the highest mountains Drink the water from the foutains. (bis) How could we fall so low It’s so hard to follow How could we fall so low It’s so hard to follow. We are losing the link, It’s coming faster than we think We’ve forgotten the smell of the earth We have lost the bound of our birth. How could we fall so low It’s so hard to follow How could we fall so low It’s so hard to follow. Now. Mushi Yagi Shigeyoshi 虫が鳴いてる いま ないておかなければ もう駄目だというふうに鳴いてる しぜんと 涙がさそわれる L’insecte chante (pleure, crie) Il chante comme s’il savait que s’il ne chante pas maintenant, tout touchera à sa fin Naturellement, les larmes s’invitent d’elles-mêmes Questo È Japy Lo Pinto Questo è un albero Un alberino che diventerà grande Come una montagna Se lo lasci crescere Questo è un fiore Senti che profumo Guarda che colore Non devi coglierlo Questa è una vespa Prima c’erano le api Che si nutrivano di fiori E ci davano il miele Le abbiamo uccise Questa è una rondine Viene da lontano Quando la vedi in cielo L’estate è vicino Questo è l’orso bianco Andava negli spazi dell’estremo nord Prima che i panchi di ghiaccio Si sciolgessero Questa è la giraffa Il suo lungo collo gli permetteva Di mangiare le foglie Sulla cima degli alberi Ha vissuto in Africa Questa è la balena L’animale più grande trovato nel mare Ed è stata salvata Potrai ancora vederla ! Sai
7.
自然はいつでも変わらずに優しく、私達の”母“は、この世の全てを知っている。 私達は海へ歌い、空へ踊り、山へ身を捧げ、太陽と月と共に、生きる。自然という偉大な神に祈りを捧げ、崇める。 私達はいかに小さな存在かを知る。 どれだけ生きても自然を愛するには足りない。人間は脆く、儚く、弱い。 それでも自然はいつでも変わらずに優しく、私達の”母“は、この世の全てを知っている。 今日も月が美しく、そして明日には太陽が上がる。鳥達が朝を踊り、朝露を浴びた花々が咲く。 波に呼吸を合わす。雲を掴み星を集めてみたい、裸足で砂を感じ、風の歌を聞き、湿った土や緑の香りを体いっぱいに吸いたい。 私の子供にも、私の孫にも感じて欲しい。 愛をもって接して欲しい。 偉大なる母の存在を。
8.
Homenaje a mi tierra Mi cielo, mis arboles Con el aire que descarga los dolores Lejos de la ciudad, solo la dulzura del sol Homenaje a las selvas Y almas animales Frente esa altura solo un hombre Hombre en retirada, y solo la dulzura del sol Suave Pachamama Siento tus colores Suave Pachamama En tu nombre, homenaje
9.
Le silence plane sur les herbes couleur sable J’avance, au pas vers la frontière Dessinée par la rivière, elle sépare mes deux mondes Saura-t-il franchir l’obstacle ? Voyant l’or et le confort dans son reflet Passé la rive, nous irons loin Vers d’autres horizons de liberté Traversant les forêts et les chemins de terres brulées Le vent siffle sur mes joues, la cadence est rythmée, elle s’accélère J’accorde mon souffle à son allure, genoux serrés les mains sur l’encolure Penché sur son oreille je lui murmure mon secret Laissant derrière moi des nuages de poussières Je lance au triple galop mon Palomino
10.
Textes La Course Julie Buttolo Électrique à toc, je cours en baskets de plastique montées sur coussins d’air comprimé. Mes poumons se gonflent du kérosène rejeté par les langues de bitume qui s’affolent. Un fossile vissé sur un bloc de béton me voit venir, il m’apostrophe : « Hé, où cours-tu comme ça ? » « Je n’cours pas, papi, je n’cours pas. Moi, je consomme ». La chaleur monte sur l’asphalte bleuté. Tic tac, tic tac, presque midi déjà ! J’ai encore tant de distance à parcourir avant d’atteindre le Graal. J’accélère. Au pas de course je passe à hauteur des pompes à pétrole. Partout des boîtes de tôle, plus ou moins cabossées, s’entassent pour être rassasiées. « Qui, les boîtes ou les maîtres ? » Peu importe, il faut boire à l’hallali. Au pas de charge je traverse les décharges à ciel ouvert, d’où émergent encore quelques mouettes engluées des restes des Fast-food. Fadaises de dire que ce n’est pas nourrissant. La chaîne « Allie m’Enterre » nous en gave, jusqu’au dernier ver. À la tienne ! Des tas de tasseaux métalliques, qui tardent à être installés, débordent des toits lisses de La City. Je suis presque arrivée. Le temple enfin en vue, verge haute dressée vers les cieux, symbole du pouvoir absolu, s’auréole d’une gloire. Le peu de soleil qui arrive à percer la nappe a tapé juste. Mon cœur s’emballe à la vue de ce tapis de fourmis grouillantes qui se déversent hors des murs de la Bourse. Pure beauté ineffable que cet épuisement des masses à l’issue d’un combat acharné. Quelle chance que d’assister à l’apothéose des marchés. La victoire est là, je me courbe pour en amasser. Je reste à bonne distance et me contente de quelques miettes, loin de l’émeute des sangsues qui tentent de tout capter sans partage. C’est la loi, chacun pour soi. Ici, aucun dieu pour dorloter les moins chanceux. Pas d’absolution ni de paradis : on parle le Fiscal, la langue internationale. Le marché terminé je chancèle. Au loin un oiseau crie en déployant ses ailes. Je m’éloigne en titubant, mes tempes tapent, trop fort. Je me retrouve coincée dans un immense corridor. Mes jambes se dérobent, je hurle pour qu’on m’aide… personne ne vient. Je tombe raide. Quand j’émerge, la bouche sèche, encore dans le cirage… je réalise peu à peu que ce n’était un mirage. Madagascar ©Léonie Sam Madagascar ©Léonie Sam Azafady Léonie Sam Manao azafady aminao aho ry tontolo iainana Manao azafady aminao aho ry biby, vorona, trondro Manao azafady aminao aho ry Tany malalako Nandromba, namono, nandoro aho tsy nahay nikolokolo Naka tsy namerina Nandoto tsy nanadio Nanjaka tsy nanaja Manao azafady aminao aho ry Tany malalako Fa olombelona adala aho tsy nitsinjo anao Ianao no mamelona Ianao no manasitrana Ianao ny tontolo iainako ! PARDON Je te demande pardon mère nature Je vous demande pardon, bêtes, oiseaux, poissons Je te demande pardon ô ma Terre bien aimée J’ai pillé, tué, brulé sans prendre soin J’ai pris sans rendre Sali sans nettoyer Régné sans respecter Je te demande pardon ô ma Terre bien aimée Car je suis un fou pour n’avoir pas su veiller sur toi C’est toi qui me nourris C’est toi qui me guéris Tu es mon monde ! Chanson Contre Nature Oldan Je suis de nature… animale Un animal dissimulé Dans une enveloppe immorale D’humain civilisé Je suis de nature animale Mais faut rien exagérer Depuis la caverne ancestrale J’ai bien changé La vérité du monde (x3) L’humain doit dominer La vérité du monde C’est scientifiquement prouvé Je suis de nature animale Mais peut-on imaginer Un androïde sentimental A la terrasse d’un café Oh nature animale Souillure abominée Tu pollues mon encéphale Moi qui ne rêve que de beauté Qu’ai-je à voir avec Ces volatiles bruyants Ces mammifères puants Insectes piquants Reptiles repoussants Laissez-moi rêver Quoi de plus beau, de plus magique ! Qu’une fleur en plastique C’est le chic du chic La perpétuité… romantique Moi seul peut créer l’idéal… aseptisé Pourtant la nuit, la nuit ! Dans la jungle de mes pensées Comme un babouin traqué De liane en liane Je… m’aéroplane Le jour où le monde disparaîtra Je serai seul, je serai le roi Vive Moi ! Losing The Link Guilhöm We are losing the link, It’s coming faster than we think We’ve forgotten the smell of the earth We have lost the bound of our birth We don’t know how to make a fire, now Without matches or a lighter And we no longer sleep In the forest so wide and deep. Now ! We live in boxes that we call houses We’ve forgotten the smell of the earth We have lost the bound of our birth. It is now time to step aside In the depth of the undergrowth Snuggle up in the cold of winter Down by the river, I remain silent to listen How the water laugh and glisten. I will cross many deserts Dense and humid forests I will climb the highest mountains Drink the water from the foutains. (bis) How could we fall so low It’s so hard to follow How could we fall so low It’s so hard to follow. We are losing the link, It’s coming faster than we think We’ve forgotten the smell of the earth We have lost the bound of our birth. How could we fall so low It’s so hard to follow How could we fall so low It’s so hard to follow. Now. Mushi Yagi Shigeyoshi 虫が鳴いてる いま ないておかなければ もう駄目だというふうに鳴いてる しぜんと 涙がさそわれる L’insecte chante (pleure, crie) Il chante comme s’il savait que s’il ne chante pas maintenant, tout touchera à sa fin Naturellement, les larmes s’invitent d’elles-mêmes Questo È Japy Lo Pinto Questo è un albero Un alberino che diventerà grande Come una montagna Se lo lasci crescere Questo è un fiore Senti che profumo Guarda che colore Non devi coglierlo Questa è una vespa Prima c’erano le api Che si nutrivano di fiori E ci davano il miele Le abbiamo uccise Questa è una rondine Viene da lontano Quando la vedi in cielo L’estate è vicino Questo è l’orso bianco Andava negli spazi dell’estremo nord Prima che i panchi di ghiaccio Si sciolgessero Questa è la giraffa Il suo lungo collo gli permetteva Di mangiare le foglie Sulla cima degli alberi Ha vissuto in Africa Questa è la balena L’animale più grande trovato nel mare Ed è stata salvata Potrai ancora vederla ! Sai ©Mayelle Riko Song Riko Inoue 自然はいつでも変わらずに優しく、私達の”母“は、この世の全てを知っている。 私達は海へ歌い、空へ踊り、山へ身を捧げ、太陽と月と共に、生きる。自然という偉大な神に祈りを捧げ、崇める。 私達はいかに小さな存在かを知る。 どれだけ生きても自然を愛するには足りない。人間は脆く、儚く、弱い。 それでも自然はいつでも変わらずに優しく、私達の”母“は、この世の全てを知っている。 今日も月が美しく、そして明日には太陽が上がる。鳥達が朝を踊り、朝露を浴びた花々が咲く。 波に呼吸を合わす。雲を掴み星を集めてみたい、裸足で砂を感じ、風の歌を聞き、湿った土や緑の香りを体いっぱいに吸いたい。 私の子供にも、私の孫にも感じて欲しい。 愛をもって接して欲しい。 偉大なる母の存在を。 Nature is always gentle and our « mother » knows everything. We sing to the sea, dance to the sky, dedicate ourselves to the mountains, and live with the sun and the moon. We pray and worship the great god of nature. We know how small we are. No matter how long you live, it is not enough to love nature. Humans are fragile, ephemeral, and weak. Still, nature is always gentle and our « mother » knows everything. Still, the moon is beautiful tonight, and the sun will rise tomorrow. Birds dance in the morning and flowers bathed in the morning dew bloom. Breathe in the vast ocean. I want to reach into the sky, my foot step on the ground, listen to the song of the wind, and breathe the scent of green. I want my children and my grandchildren to feel it. I want you to treat nature with love. The existence of a great mother. Pachamama Roberto Lozano Homenaje a mi tierra Mi cielo, mis arboles Con el aire que descarga los dolores Lejos de la ciudad, solo la dulzura del sol Homenaje a las selvas Y almas animales Frente esa altura solo un hombre Hombre en retirada, y solo la dulzura del sol Suave Pachamama Siento tus colores Suave Pachamama En tu nombre, homenaje Palomino Clark Le silence plane sur les herbes couleur sable J’avance, au pas vers la frontière Dessinée par la rivière, elle sépare mes deux mondes Saura-t-il franchir l’obstacle ? Voyant l’or et le confort dans son reflet Passé la rive, nous irons loin Vers d’autres horizons de liberté Traversant les forêts et les chemins de terres brulées Le vent siffle sur mes joues, la cadence est rythmée, elle s’accélère J’accorde mon souffle à son allure, genoux serrés les mains sur l’encolure Penché sur son oreille je lui murmure mon secret Laissant derrière moi des nuages de poussières Je lance au triple galop mon Palomino Phil Pace - Prometheus Prometheus Phil Pace I’m the past but I’m the future And If you could read my mind You would be amazed for sure I’ve been around for thousands of years And I’ve known floods, droughts and fires I saw nations growing, full of hope and dreams Others sink into anger and tears Kings and pharaohs crying, rivers of blood at their feet Mothers and children praying on their knees I’ve seen buildings coming out of the ground and touching the sky Humans making the same mistakes time after time I’ve been standing here so long that no one sees me anymore Every single day my brothers are burned or destroyed Others are slowly drowning in concrete floor We had withstood centuries and many storms But for the first time I’m concerned about all of us It’s not a question of point of view I’m talking about us, I’m talking about you There’s no more time to waste Please ! Wake up before it’s too late I’m the past but I’m your future And If you could read my mind You would believe me for sure
11.
J’avance seule, le cœur aride Dans l’obscure fraîcheur de la forêt amoureuse Ici tout vibre et tout palpite Au loin le cri du gorille Un oiseau du paradis jaillit du sol Ses feuilles plongeantes comme des épées de feu J’hume longuement son nectar sucré Tout s’éclaire et tout disparaît Je ne suis plus celle que j’étais Me voilà au bord d’un ruisseau Attirée Je m’allonge dans ses flots Et j’écoute le doux murmure de l’eau Comme lavé de ses secrets Mon cœur redevient pur et léger Il me chante les louanges d’un amour sacré Je me lève, je titube Ivre de moi et déjà ivre de toi J’ai quitté la ville et ses poussières J’ai suivi mon instinct qui s’est réveillé tel un démon affamé Car désormais notre route est tracée Te voilà ça y est Mon bel arbre, sublime et solitaire Je caresse tes rugosités Et j’enlace ton tronc plissé Enfin Ton soupir Apaisé
12.
Un camion sur la route. Des chevaux, des vaches Museaux humides Les yeux écarquillés Sur la campagne, la verdure Les prés L’herbe La pâquerette La coccinelle Les animaux meurent Ils meurent un jour Comme nous Mais avant nous Les animaux rêvent Leurs pattes remuent dans leur sommeil Mais à quoi rêvent-ils A quoi pensent t-ils Les animaux baisent Comme des animaux Et les humains baisent aussi Comme des animaux Comme un labrador arquebouté Comme une jument fébrile Comme un lièvre Poils humides Dans le trèfle et le serpolet Les animaux dorment Les castors, les libellules Tout le monde dort Recourbé dans un lit de feuilles Sous les arbres Même le cafard dort Au fond de son égout Au fond de son évier suintant Tout le monde dort La terre entière dort La terre entière a besoin de se reposer De tout oublier. Les animaux s’en vont finalement Loin Loin de nous Les gorilles partent, les orangs-outangs Les tigres du Bengale Les rhinocéros Les ours blancs Les abeilles Tous les animaux s’en vont quittent la planète affamés, mutilés, dégoutés Les animaux nous quittent Et c’est bien fait pour nous Tant pis pour nous Qui n’avons pas su vivre dans leur beauté.

about

[LODGER]: Denis Richard (bass), Japy Lo Pinto (drums, percussions) and Pat Matteis (guitars, keyboards) decided to call on 12 artists from different backgrounds to write the texts whose theme would be the report of the human being to nature, to his environment, and to put their voice on the achievements, initially instrumental, of the trio.

No less than six different languages - English, Japanese, Malagasy, Spanish, French and Italian - come together on the twelve beaches with multiple colors and tempos: melancholic acoustic stroll, vitamin rock, electro or acoustic experimental atmosphere.

credits

released November 1, 2021

Denis Richard, Japy Lo Pinto, Patrick Matteis, julie Buttolo, Leo Sam, Oldan, Guilhöm, Maya Kawatake-Pinon, Riko Inoue, Makoto Inoue, Roberto Lozano, Clark, Phil Pace, Claire Farah, Jil Caplan, Mayelle

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[Lodger] Paris, France

[LODGER]: Denis Richard (bass), Japy Lo Pinto (drums, percussions) and Pat Matteis (guitars, keyboards) decided to call on 12 artists from different backgrounds to write the texts whose theme would be the report of the human being to nature, to his environment, and to put their voice on the achievements, initially instrumental, of the trio. ... more

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